Le point sur les additifs alimentaires

Qu'est-ce qu’un additif ?

Dans un objectif de rentabilité financière, l’industrie agro-alimentaire (IAA) a créé des milliers de molécules nouvelles dont beaucoup sont inconnues dans l’alimentation originelle. Les additifs alimentaires en contiennent de nombreuses.

Additifs alimentaires

Le règlement européen sur les additifs définit ces substances de la manière suivante :

« Toutes substances habituellement non consommées comme aliments en soi, et habituellement non utilisées comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires dans le but technologique au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement avoir pour effet, qu’elle devienne elle-même, ou que ses dérivées deviennent directement ou indirectement, un composant de ces denrées alimentaires ».

Les additifs ne sont pas des aliments

Leurs origines peuvent être naturelles (extrait de végétaux, principalement des graines) ou chimiques (reconstitution de substances naturelles par synthèse, modification de produits naturels pour améliorer leurs propriétés ou entièrement artificiel).

Leur adjonction peut modifier la composition nutritionnelle d’un aliment ou non.

L’additif est présent dans l’aliment prêt à être consommé, il doit apparaître dans la liste des ingrédients de la denrée sur l’étiquetage. *

 

Il doit être mentionné la substance spécifique utilisée
(son nom ou sa dénomination).

L’annexe 1 de la directive 89/07/CEE établit les catégories d’additifs alimentaires pouvant être employés dans les denrées destinées à l’alimentation humaine.

La lettre E dans la dénomination de l’additif indique la provenance, E pour Europe et les chiffres la catégorie. E1 représente les colorants, E2 les conservateurs, E3 les antioxydants, E4 les agents stabilisateurs ou les épaississants, E5 les correcteurs ou antiagglomérants, E6 les exhausteurs de goût, E9 les édulcorants, cires ou encore des gaz de propulsion…

La désignation de l’additif sur l’étiquetage par son nom est également autorisée par exemple «diphosphate », elle est très utilisée par l’IAA car elle évite le « E » dont se méfient de plus en plus de consommateurs.

On peut déplorer qu’aucune information sur la dangerosité de l’additif ne soit exigée sur l’étiquetage. Afin d’être autorisé par la commission européenne, l’IAA doit justifier l’avantage technologique, l’intérêt et/ou le bénéfice de l’ajout d’additifs à une préparation :

 

  • Aider à la fabrication, à la transformation, au traitement (anti-moussant, antiagglomérant, agent de traitement de la farine…).
  • Permettre d’augmenter la durée de conservation (conservateur, antioxygène, séquestrant…). ·
  • Améliorer les qualités organoleptiques (colorant, édulcorant, exhausteur de goût…).
  • Améliorer le conditionnement, le transport (gaz propulseur et d’emballage…)
  • Il ne doit pas induire le consommateur en erreur.
  • Il ne doit pas présenter de risques pour la santé du consommateur aux doses utilisées (Dose Journalière Admissible = DJA en mg/kg du poids corporel).