Les consommateurs s’impliquent de plus en plus dans la qualité de leur alimentation et la présence d’additifs devient un frein à l’achat. Les industriels et les distributeurs l’ont bien compris. Ils doivent s’adapter et jouer la transparence. 

 

Certains industriels entendent bien répondre à la demande des consommateurs.

Chez Intermarché les colorants rouges et roses sont remplacés par de l’extrait de betterave ou de radis, les exhausteurs de goût par des arômes naturels, les nitrites par du bouillon de légumes associé à des ferments. Fleury Michon, Herta (Nestlé) et Madrange ont également décidé de se passer des nitrites dans certains de leurs produits malheureusement ils sont vendus plus chers. Haribo annonce passer au 100% colouring foodstuffs (colorants naturels) d’ici la fin de cette année.

 

Des alternatives sont donc possibles mais cela implique des investissements dans la recherche et le développement ainsi qu’une réduction des marges ou une augmentation des prix de vente chez les industriels.

Des efforts de communication doivent être engagés par les industriels et distributeurs afin de rééduquer les consommateurs aux véritables goûts et couleurs des aliments sans additifs. Il faudra également s’habituer à une durée de conservation plus courte des denrées ce qui implique forcément des changements de comportements chez le consommateur également.

 

En attendant une alimentation industrielle 100% naturelle, nous pouvons limiter nos expositions aux additifs en suivant quelques précautions :

  • Il faut fuir les produits ultra-transformés. Ces produits sont généralement un assemblage d’ingrédients achetés auprès de fournisseurs qui contiennent déjà beaucoup d’additifs auxquels sont ajoutés d’autres additifs pour obtenir le produit fini.
  • Il faut bien examiner la liste des ingrédients et ne retenir que les aliments qui affichent au maximum 3 additifs. Les viennoiseries industrielles, les desserts surgelés, les produits traiteur frais et les glaces et sorbets contiennent au moins 10 additifs.
  • Il faut changer de temps en temps de commerce et de type d’aliments et de marques (différents types de pains, de viandes…) Attention un produit de marque et/ou cher ne signifie pas qu’il soit de meilleure qualité, il faut être bien attentif à la liste des ingrédients.
  • Mieux encore, il faut acheter des aliments bruts et de préférence biologiques (la liste des additifs autorisés en bio est plus limitée et ce sont des additifs non controversés) puis les préparer et les assaisonner soi-même
  • Il faut privilégier les produits locaux et de saison. Effectivement plus le produit a voyagé, plus il contient de conservateurs. Lavez les fruits et légumes non biologiques dans de l’eau tiède et du vinaigre blanc pour décoller les pesticides. Fournissez-vous auprès d’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) http://www.reseau-amap.org

Il existe aujourd’hui de nombreux outils pour nous aider à choisir. Des applications pour smartphone: Yuka, Open Food Facts, BuyOrNot, QRCode…. L’application “additives” classe les additifs en catégories : verte : considéré safe, orange : potentiellement dangereux et rouge : Danger potentiel. Elle informe également sur la catégorie de l’additif, ses fonctions, les aliments sur lesquels il est utilisé et sa DJA.

https://www.additifs-alimentaires.net/additifs.php classe également les additifs en 5 catégories pas/peu toxique, Ne pas abuser, Douteux, Toxique, Très toxique.